Cocu . Volontaire ? Non! 16 Fin
Avec joie et constance je lime, jentre, je sors, je vais, je viens, je descends, je remonte, je plonge, je me retire, cest un manège sans fin. Nos regards ne se quittent plus. Cest nouveau, cest tout beau, ça peut durer, ça ne doit pas sarrêter. Ma partenaire est bienveillante et participe activement, soffre et souvre, pousse sur ses talons, projette son ventre pour mavaler tout entier dans son vagin contracté. Elle se met à haleter, ouvre la bouche pour chercher lair puis tire sur ma nuque pour attirer mes lèvres contre les siennes un instant. Léchec nest plus pour moi un problème puisquelle me communique sa volonté de réussir. Quel changement dans la conduite de notre accouplement, nous sommes deux à la poursuite de la jouissance, sexe dans sexe, unis par notre désir de nous confondre, de ne faire plus quun !
La froideur dÉmilie, voulue par elle, pour justifier sa relation adultérine avec René, me revient en mémoire, comme une forme dhostilité : son attirance pour un autre se transformait en rejet de celui quelle avait aimé. Le mari devait laisser place à lamant. Javais cru vaincre cette froideur en favorisant létablissement dun remède pire que le mal. Avais-je été idiot en croyant être libéral. Angèle ma fait connaître mon erreur et répare la blessure en redoublant daffection. Plus que la joie du corps restaurée dans notre union charnelle, croît un sentiment de bonheur intense créé par le don de cette amie nouvelle. Et ce bonheur me rend rayonnant, soutient lélan de reconnaissance qui décuple mon énergie dans la recherche de la satisfaction totale de ma partenaire. Ma récompense arrive au premier orgasme dAngèle.
Me revoici « homme », amant viril confirmé, fier de mes talents amoureux rétablis. Le doute instillé par le comportement de ma femme mavait fait désespérer. Angèle chasse ce doute en couronnant mes efforts par ses gémissements de femme comblée sexuellement.
Linstant est propice à une pause, elle et moi devons souffler avant de reprendre nos ébats. Je me sens assez fort pour aborder le sujet de la conduite à tenir.
- Angèle, merci. Tu as été merveilleuse. Tu mas rendu ma dignité et mon courage. Jai encore besoin de surmonter la déception que ma infligée Émilie. Jaimerais lui laisser ses illusions, ne pas lui révéler que ses plans sont déjoués. Maideras-tu à bâtir notre avenir ?
- Tu ne dois pas en douter, à condition que je puisse me libérer aussitôt de René. Je ne veux plus de ce mâle uniquement soucieux dimposer la supériorité de sa queue et de raboter un maximum de vagins. Cest un étalon brutal, prétentieux, intéressé. Je le rejette, ta femme finira par découvrir à son tour son absence de sentiments réels. Bon, que proposes-tu ?
- Faisons comme si jignorais la liaison qui dure. Voyons quelles intentions les animent, sachons sils comptent faire durer limposture. Nous mettrons à profit le temps de leur tricherie pour nous rapprocher. Soit, donne congé à René, jette le plus encore dans les bras de ma femme infidèle pour quelle constate que sa vie naurait pas dû dépendre uniquement de quelques centimètres de verge en plus ou en moins. Je dois prendre quelques dispositions économiques dont la conséquence première fera fuir le gigolo.
- Et moi, quel avenir me réserves-tu ? Puis-je entamer ma procédure de divorce avec lespoir dêtre aimée de toi ?
- Ce que nous venons déprouver lun et lautre annonce une reconstruction dun couple heureux. Mais nengage rien si tu nes pas certaine de mêtre absolument fidèle, au moindre écart je tappliquerais la sanction qui frappera bientôt Émilie.
A savoir que de mon côté, à mon allure, je la rejetterai quoi quelle dise ou fasse.
- Jean, je tadore. Ne bouge pas, laisse-moi linitiative pour ce soir. A ton allure signifie que tu me demandes de la patience ? Je saurai attendre quelques semaines sil le faut, après tant dannées despoir. Je taime, ne loublie jamais.
Les mains puis la bouche dAngèle redonnent à mon sexe sa meilleure allure. Sous les caresses et dans la chaleur, ma verge gagne de nouveau en volume et en dureté. Angèle envoie une jambe de lautre côté de mon corps, marque un arrêt lorsque sa vulve passe à proximité de ma fierté retrouvée, sempare de ma hampe verticale, en applique le gland contre ses lèvres et aussitôt menfile dans son sexe moelleux. Cest parti, elle me chevauche, glisse sur mon ventre comme le siège dun rameur, davant en arrière avec une régularité de métronome. Puis penchée sur moi, en avant, elle lève sa croupe et la rabat autour de laxe de mon sexe toujours avec régularité, tantôt le dos arqué, tantôt les reins creusés. Elle cherche son plaisir dans mon regard. Enfin elle presse la cadence, souffle, sue, sexcite et mappelle pour un nouveau rendez-vous de la jouissance partagée.
Lorgasme éclate, la porte de la chambre souvre : il fallait sy attendre, cest Émilie! Figée quelques secondes, elle apostrophe Angèle :
- Allez, ne te donne pas autant de mal, cesse de simuler. Comment peux-tu feindre de jouir alors que tu sais très bien que Jean est impuissant. Ne me raconte pas que tu sens son sexe. Viens, jai un problème plus pressant .
Angèle retrouve sa respiration , membrasse, sagace et réplique :
- Je ne fais pas semblant. Jean est un amour et mon bonheur avec lui est complet et sincère. Tiens, tu devrais concentrer tes efforts de guérison avec René. Exercez sur une semaine ou une quinzaine vos activités sexuelles pour parvenir enfin au but, vous séparer pour que tu te consacres ensuite uniquement au bonheur de ton mari.
- Tu crois ? Mais que deviendrais Jean pendant tout ce temps ? Quest-ce qui prouve quune cure intensive atteindrait le but visé ? Non, viens avec moi, il y a urgence.
- Tu ne sembles pas pressée de rétablir ton union avec ton mari. Ne tinquiète pas, je moccuperai de lui. Je vous prête mon pavillon pendant deux semaines si vous le souhaitez.
-On verra après. Viens maider, je saigne, fais vite.
Angèle bondit. Je me redresse et minquiète :
Comment ? Tu saignes ? Où?
Ma réaction crée la panique. Nous attendons la réponse qui tarde mais arrive après des hésitations :
- Jai un saignement rectal.
Angèle comprend de quoi il sagit et ne me laisse pas dans lignorance:
- Je vois, René na pas pu s empêcher de tenculer. Cela ne fait pourtant pas partie des soins prévus. Il na pas pu se limiter à des rapports sexuels normaux. Je suppose quavec son gros machin il ta blessé les parois anales. Tu saignes, quy puis-je ?
Une idée diabolique me vient :
- Ma pauvre chérie, il ny a quune solution. Tu dois te rendre aux urgences de lhôpital.
- Non! Tu me vois montrer mon cul et expliquer ce qui sest passé.
- Où est le problème ?
- Jaurais honte.
- Honte de quoi ? As-tu eu honte de le faire ? Non, donc ce nest pas honteux. Tu saignes, il y a donc une plaie, à lhôpital les soignants disposent du nécessaire pour éviter une infection. Vite préparons-nous et sautons dans une voiture.
Angèle abonde dans mon sens. La perspective dune infection mal placée lemporte sur les hésitations, Émilie me demande de laccompagner, jimpose la présence de René qui cherchait à se défiler. En route, Angèle conduit. Je serai spectateur amusé.
Aux urgences il faut en premier décliner son identité, présenter ses diverses cartes, la carte didentité, la carte vitale, la carte de la complémentaire santé, puis il faut indiquer la raison de la visite avant de sasseoir pour attendre son tour.
Vous arrivez dans la salle dexamen. Il faut montrer, passe encore. Il faut dire lorigine du mal.
- Un rapport anal ? Avec votre mari, cest monsieur ?
-Non avec cet autre homme.
Je vole au secours de la malheureuse pour éclairer linfirmier:
- Je suis le mari, monsieur est lamant de ma femme. Il est particulièrement armé.
- Armé ? Ce nest pas une blessure par arme. Que voulez-vous dire ?
- René, sortez votre bistouquette pour que
Lautre imbécile est tout fier de sortir son instrument de devant linfirmier ébahi. Le brave homme admire, demande dattendre une minute, sort. On entend rire, lhomme revient avec une jeune femme en blouse blanche et munie dun stéthoscope. A son tour elle examine la patiente, sétonne des dégâts et demande à voir lengin qui a causé lhémorragie rectale. Elle sindigne :
- Cest la première fois. Vous ne pouvez pas faire attention. Combien dannées de mariage ?
- Euh. Nous ne sommes pas mariés.
- Et vous, monsieur, que faits-vous là? Dehors
- Mais je suis le mari. Le cocu si vous préférez.
- Un seul suffira. Madame qui reste ?
Ma femme est prise au dépourvu et pour ne pas choisir se met à pleurer. La doctoresse sort, revient accompagnée de deux porteurs de stéthoscope.
- Javais dit :
- Un . Lequel ?
Si quelque un doit recevoir des conseils pratiques sur lutilisation de son sexe, cest plutôt René. Je me retire donc et vais rire avec Angèle dans la salle dattente. Il est tard, il y a peu de monde en dehors de deux ivrognes encadrés par des policiers. Ce doit être la raison du défilé de soignants rigolards autour de ma femme et de son amant.
- Alors quest-ce quils tont dit ?
- Que je devais mabstenir de la sodomie avec René. Mais pourquoi es-tu sorti, tu es mon mari.
- Tu nas pas nié que René est ton amant. Dautre part cest lui le responsable de ta blessure. Cest grave ?
- Non, ils mont nettoyée et ont appliqué un baume cicatrisant, cest tout. Jai le même à la maison, on aurait pu éviter de venir aux urgences. Je suis tellement honteuse.
- Au moins je sais à quoi men tenir désormais. Tu pourras faire ta vie avec lauteur de lexploit. Désormais nous ferons lit à part dans lattente du divorce. Je demande à Angèle de ne plus vous prêter le pavillon où vous vous rencontriez avant de venir me narguer.
- Parce quelle tu lui as tout raconté ? Je te croyais mon amie. Je tavais prêté mon mari. Tu me dégoûtes Angèle. Jean, si jarrête de voir René, me gardes-tu ? Tu ne peux pas divorcer à cause dune erreur.
- Épargne-moi tes mensonges et tes pleurs. Estime-toi heureuse de pouvoir occuper la chambre damis avant ton départ vers un autre compagnon. Mais je préfèrerais te voir partir dès cette nuit avec René.
Émilie sénerve, prend la mouche et me prend au mot sans réfléchir, mais peut-être rêvait-elle de cette solution
- Ah, bon, daccord. Je prends quelques vêtements et je viendrai chercher mes affaires dans les prochains jours. Angèle peux-tu nous reconduire chez René ?
René est déstabilisé, trouve que cest trop vite décider. Il aimerait avoir le temps de ranger son studio pour accueillir dignement Émilie. Il utilise le prénom plutôt quun qualificatif comme « ma maîtresse, mon amante, mon amoureuse ou ma chérie » ce qui dénote une pudeur surprenante après laccident de la soirée ! Ma femme brûle de le rejoindre malgré les conseils de modération des urgentistes :
- Ne ten fais pas; je me ferai un plaisir de te donner un coup de main pour ranger nos affaires.
Angèle rit sous cape et propose de les emmener dès qu Émilie sera prête. Elle les a conduits à ladresse voulue et revient. A nous la nuit ! De nouveau jai 20 ans, toutes les curiosités, toutes les envies, toutes les folies amoureuses. Que la vie est belle.
Que la vie est moche dit Émilie trois jours plus tard. Elle a pris un taxi pour se sauver de chez René et de son antre étroit et encombré de célibataire impécunieux. Ne lui a-t-il pas réclamé de largent pour payer le loyer quAngèle ne veut plus assurer. Nest-il pas juste, selon ce valeureux étalon, que sa maîtresse lui rende en billets de banque la sueur de son front pendant leurs relations sexuelles extraordinaires. Hélas je refuse dentretenir lamant de ma femme, donc la vie est moche ! Quant à puiser dans son épargne,ma femme comprend facilement quelle videra ses comptes et sera ensuite rejetée. Il lui reste un peu de sagesse ! Elle sinscrit sur des sites de rencontres. Je lui fais préciser quelle souhaite uniquement des candidats bien membrés.
Eh bien ! Il faut croire que ceux-ci ne manquent pas. En quarante huit heures sept hommes correspondant à la demande se font connaître. Ils sont convoqués séparément, subissent un examen physique et une épreuve pratique au lit avec la chasseuse de mâles. Ils seront appelés dans les semaines suivantes dans lordre voulu par ma femme et selon un calendrier quelle établit. Parmi ses principaux critères elle retient, après les dimensions de la bite, lépaisseur des avoirs de lintéressé, son métier et ses revenus. Je refuse dentendre que je suis son préféré.
Béni soit José. Il est beau, riche et baise comme nul autre, dit Émilie. Il offre même un emploi à Émilie dans son centre dappels. Japprendrai plus tard que le centre dappels est une couverture pour une maison de passes. Je ne chercherai pas à savoir le rôle de mon ex femme dans le dispositif de José, je veux loublier. Angèle me suffit. Je vis au jour le jour, une catastrophe arrive si vite dans un couple. Avant dépouser ma chérie je la surveille.
Ma déception est grande le jour où je la vois pénétrer dans son pavillon avec René. Que font-ils là pendant une heure ? Le soir, à son retour Angèle trouve devant ma porte ses valises, elle ne demande pas dexplications. René viendra me confier le lendemain quil est atteint dune mst et quAngèle lui a accordé une entrevue et donné de quoi terminer le mois en cours. Pour preuve René exhibe une nouvelle fois sa chose en mauvais état. Cest une horreur puante. Honteux et confus de mon excès de méfiance, jappelle ma belle
qui accourt. Depuis je retrouve goût à la vie et au sexe.
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